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Gator Country

Michelle LaRose parle avec Gator Country pour Road To Jacksonville

Photographies par Michelle LaRose (Novembre 2009)

Gator Country est composé des membres originaux de Molly Hatchet, vous pourriez même dire que c’est un clone. On a pu discuter avec Gator Country à Gator Country (Floride). Ils ont joué devant un public de milliers de fans hurlants qui ont chanté tous les titres à la fête annuelle Ribfest de Tampay Bay. Nous avons pu nous asseoir et discuter avec Jimmy Farrar et Paul Chapman pour savoir ce qui se passait avec le groupe.

RTJ : Jimmy ma première question : tu as fait peur l’an dernier à tes fans avec l’annonce de ta crise cardiaque. Comment vas-tu ?

Jimmy : Je me sens bien. Je peux dire, ça va. Je ne suis pas encore à 100 %, mais comme tu sais que j’ai eu cette crise, mon côté gauche et mon équilibre ne sont pas encore parfaits et je tangue un peu, mais je fais des exercices intensifs et ça va mieux et mon corps répond bien. Je souffre d’un petit problème nerveux dans ma main gauche mais tout le reste est redevenu normal, ça se rétablit doucement. Tut revient comme avant, mais ça va prendre du temps. J’aime juste toujours autant jouer de la musique et ça m’a aidé beaucoup. Etre capable de faire ça, ça m’a vraiment aidé. Donc ça va. Ne t’inquiète pas. Je vais bien.

RTJ : Vous venez de sortir un album Gator Country Live, où l’avez vous enregistré ?

Jimmy : En fait, il a été enregistré en concert dans l’Ohio. On l’a enregistré et bien sur on a du repasser en studio pour travailler dessus, et on a fait ça à Melbourne en Floride, dans le studio d’un ami et ça s’est très bien passé. J’en suis fier.

RTJ : Cet album est disponible sur CDBaby et en téléchargement digital sur Digstation.com. Est ce que tu sais quelle est la forme qui marche le mieux ?

Jimmy : Aucune idée.

RTJ : Quand tu enregistres un album public, est ce que tu le fais spécialement, ou est ce que tous les concerts sont enregistrés et après tu te dis « Tiens, on a qu’à faire un album de celui-là » ?

Jimmy : Non, quand on enregistre un album, on s’arrange pour que tout fonctionne bien. Un concert pour faire un album est assez différent d’un concert classique. C’est quelque chose qui doit être préparé dans les moindres détails.

RTJ : Les gens demandent un DVD live aussi. Est ce que c’est une possibilité un jour ?

Jimmy : Qui sait ce que le futur nous amènera. Je veux dire, tout est possible à l’heure actuelle.

RTJ : Il y a forcément des gens qui vont comparer cet album avec ce que fait Molly Hatchet actuellement. Tu sais que la comparaison Gator Country/Molly Hatchet hantera toujours ce groupe. Quelle est ton opinion sur cette comparaison ?

Jimmy : Et bien, mon opinion est que je ferai toujours ce que je veux faire, sans avoir de manque de respect vis à vis de Bobby Ingram ou de qui que soit d’autre dans ce groupe, parce que ce sont des grands musiciens et ils jouent bien, tu sais, mais laisse moi faire ce que je veux faire, fais ce que tu veux, et tu sais que le marché est libre. Il y aura forcément une comparaison sinon on ne fera pas le meilleur de nous même.

RTJ : Tout le monde apprécie votre single « Oh Atlanta ». Quand verrons-nous un album studio de Gator Country ?

Jimmy : Probablement l’année prochaine.

RTJ : Cela signifie t-il que tu écris d’autres morceaux ?

Jimmy : Toujours, toujours.

RTJ : Paul, viens ici, j’ai des questions pour toi. Paul, j’ai entendu dire que tu avais un studio à Melbourne en Floride. Peux-tu nous en parler ?

Paul : Et bien c’est un studio analogique, pas un Pro Tools digital, mais pour moi c’est ce que j’utilise donc ça ressemble un peu à un dinosaure, mais j’ai l’habitude de travailler dessus jusqu’à quatre heures du matin s’il le faut.

RTJ : J’ai entendu dire que tu enseignais aussi la musique. Peux-tu nous en parler ?

Paul : Yeah, j’ai un autre petit studio où je reçois environ 60 personnes par semaine. La plupart me connaissent depuis longtemps. C’est comme une sorte de famille en fait, donc quand on fait des fêtes, ça tourne vite dans un grand festival de guitares.

RTJ : Tu travaillais avant avec UFO. Quand as-tu rejoint Gator Country ?

Jimmy : Si on revient aux années 70 quand UFO et Molly Hatchet jouaient ensemble, je faisais souvent des jams avec le groupe à la fin de Crossroads et j’utilisais alors la guitare de Steve Holland, je montais sur scène et je jouais avec eux. Ensuite, comme j’habitais en Floride et que Riff habitait à Orlando nos chemins se sont croisés et on jouait souvent ensemble après les années UFO. Des années plus tard j’étais en studio à Orlando avec un autre groupe que j’avais appelé PCP, Paul Chapman’s Project, d’ailleurs c’est aussi les initiales d’un tranquillisant pour chevaux ! J’étais donc en studio à Orlando et mon producteur travaillait également avec Gator Country alors qu’ils enregistraient le single « Oh Atlanta ». Et nos chemins se sont croisés quand Duane est décédé, alors que j’ai appelé le studio pour leur adresser mes condoléances. Je leur ai dit que s’ils avaient besoin de quelqu’un, qu’ils n’annulent pas de show parce que je pourrais me débrouiller pour les dépanner et je savais ce qu’ils jouaient. Donc à la fin, je suis venu pour jouer avec eux et on a fait trois jours de répétition et ça a bien marché. On a joué « Beating The Odds » et je voyais Jimmy jouer de la basse avec son micro et je me disais « Oh, man, ça fonctionne bien ! ». Donc c’était un samedi je crois et le mardi suivant Keith m’a appelé, Keith Johnson, et il a dit « Est ce que ça te dirait de rejoindre le groupe ? » et j’ai répondu « Non, pas vraiment… »… Non ! Bien sur que j’ai dit oui et j’ai répondu « Bien sur, ça me ferait vraiment plaisir de jouer avec le groupe. » et ça fait trois ans maintenant.

RTJ : Etre tout le temps sur la route et jouer n’est pas toujours aussi drôle que les gens pourraient croire. Peux-tu nous parler de ces moments difficiles ?

Jimmy : Faire parti d’un groupe c’est comme être dans une famille. Tu aimes ta famille mais en même temps parfois tu en as marre. C’est comme avec les autres musiciens. Il n’y en a pas un pour qui je ne ferais pas tout pour lui, mais quand on monte dans le bus de tournée, ce n’est pas ta vie normale et c’est tout ce que je peux en dire.

RTJ : Quels sont les bons moments de la vie du groupe en tournée Paul ?

Paul : Jouer sur scène. La dernière fois qu’on a joué ici, j’avais un terrible mal à la hanche. Je pouvais difficilement marcher et je souffrais terriblement, mais quand j’ai commencé à jouer, mon mal a disparu. Et je n’ai plus eu mal jusqu’à ce que je descende de la scène.

Jimmy : Je lui ai dit « Quand tu seras sur scène, tu vas tout oublier. Tu n’auras plus mal. » et c’est ce qui est arrivé parce qu’il fallait qu’il se concentre sur ce qu’il faisait et il ne pensait plus au mal qu’il avait.

RTJ : Alors Jimmy, en dehors de jouer, quels sont tes passe-temps favoris ?

Jimmy : Pêcher, chasser, faire la fête, tu sais. Je suis un type normal. Je passe du temps avec ma famille, c’est mon passe-temps favori. Je viens d’une famille très unie, comme on est dans le groupe en fait. C’est pareil avec ma famille et j’ai une grande famille, tu sais, avec tous ces oncles, ces tantes et ces cousins. On se réunit tout le temps et c’est vraiment nous. En jouant, c’est la même chose.

RTJ : Et toi, Paul, quels sont tes occupations favorites ?

Paul : Je joue de la musique. C’est tout. C’est bien quand on le fait pour le fun et quand c’est un hobby, mais aussi quand on en fait son métier. J’ai un autre groupe PCP à Chicago, j’y vais assez régulièrement et après avoir joué pendant 8 heures on se dit « Pourquoi on rejouerai pas ce soir ? ». Une autre chose que j’aime est la cuisine. Jimmy et moi on fait des fêtes où on mange des crevettes et des fruits de mer. Je suis allé habiter en Floride parce que j’aime la plage et en fait je n’y vais que rarement et je ne sais pas pourquoi. Toute ma vie est concentrée autour de la musique. Depuis que je suis gamin. J’ai commencé à jouer quand j’avais sept ans et j’ai signé mon premier contrat professionnel à quinze ans. J’ai déménagé à Londres à quinze ans et j’ai quitté l’école. C’était dur parce que les autres musiciens du groupe avaient près de trente ans. Donc j’ai du quitter l’école à quatorze ans pour me retrouver à Londres avec une équipe qui s’occupait de moi. J’y suis resté entre quinze et vingt-cinq ans. J’étais lancé dans le grand bain. Il y avait toujours quelque chose à faire. J’avais plein de guitares chez moi. Parfois je tombais amoureux d’une guitare. Je la regardais dans le magasin et je partais. Et je revenais et je l’achetais. Et pus je passais mon temps à changer les cordes et à les nettoyer.

RTJ : Donc Paul tu es un sujet britannique. Tu es retourné en Angleterre ?

Paul : J’y suis allé deux fois cette année. A Noël et pour une visite surprise en avril pour l’anniversaire de ma mère. Elle ne savait pas d’où je venais, j’ai juste sonné à la porte et je suis entré. Elle était tellement contente. Mais il faut que j’y retourne parce que j’ai un autre groupe PCP à Londres.

RTJ : Tu as donc joué en Amérique et en Angleterre. Quelle est la différence entre ces deux pays ? Y a-t-il une différence en fait ?

Paul : Yeah, c’est assez différent. Particulièrement dans les années 70, l’Amérique était plus tournée vers le Rock n’ Roll. Quand on a fait des tournées avec UFO dans les années 70 et 80, les radions FM diffusaient notre musique et c’est là que j’ai entendu la première publicité radiodiffusée pour le groupe. Je me suis dit « Wow, on passe à la radio ». Toute l’Amérique était incroyable alors qu’en Grande Bretagne, le public était, sauf en Ecosse, plus réservé. C’est dommage parce que c’était vraiment un autre endroit. Les écossais sont vraiment déchaînés. Le Japon aussi est un endroit intéressant pour y jouer. Partout en Orient ils sont plutôt calmes et dès que les portes d’entrée s’ouvrent ils deviennent fous. C’est dur à expliquer. En Europe c’est un peu comme ça aussi. Ils restent assis jusqu’à un certain point. Ca vibre différemment dans ces pays. Quand vous faites parti d’un groupe, dans certaines régions d’Amérique vous cassez tout. A Chicago, on joue trois ou quatre soirs de suite dans des salles de neuf ou dix mille places. Et si on va à Détroit, on jouera dans un petit club. Le Texas aussi marche bien et la Californie aussi. Il faut jouer dans toutes ces régions parce que le pays est si vaste et c’était une chose qui me tenait à cœur. L’étendue du contient. Avant qu’on ait des bus de tournée, on allait en avion aux concerts. On volait, on prenait des voitures de location et on passait vingt heures par jour à voyager pour jouer une heure et demie et, comme le dit Jimmy, on ne se repose jamais. On ne dort jamais. Les bus de tournée, quand c’est arrivé, ça nous a rendu les choses plus faciles parce qu’on n’est plus tenu aux horaires fixes des avions, mais en fait toute la culture américaine est plus Rock n’ Roll que la culture britannique.

RTJ : OK Jimmy, une question pour toi. Personne ici n’est plus vraiment très jeune. Quand tu prends ton micro, qu’est ce que tu voudrais faire en fait ?

Jimmy : Mourir ! C’est ce que je fais et que j’aime. Ce que tu vois c’est ce que je suis vraiment. C’est moi. C’est ce que je fais. Je fais ça pour gagner ma vie depuis 1974 et je suis content de ma vie. C’est juste bien. C’est exactement moi.

RTJ : Jimmy et Paul merci d’avoir bien voulu répondre aux questions de Road To Jacksonville.

Jimmy : Ca m’a fait plaisir.

Paul : Merci.